L’amortissement immobilier est un concept clé dans le domaine de la gestion financière et comptable des biens immobiliers, permettant aux propriétaires et investisseurs de répartir le coût d’acquisition d’un bien sur sa durée de vie utile.
Cette pratique, essentielle pour comprendre la dépréciation d’un actif immobilier au fil du temps, offre une perspective réaliste sur la valeur comptable de l’immobilier et ses implications fiscales. Dans cet article, nous explorerons en détail comment fonctionne l’amortissement immobilier, en mettant en lumière les méthodes utilisées pour calculer cette dépréciation et les avantages qu’elle peut apporter aux investisseurs immobiliers.
Que vous soyez un propriétaire cherchant à optimiser votre stratégie fiscale ou un investisseur souhaitant approfondir votre compréhension de la finance immobilière, une maîtrise de l’amortissement immobilier est indispensable.
Qu’est-ce que l’amortissement ?
L’amortissement représente la perte de valeur d’un actif au fil du temps due à son utilisation, à l’usure ou à l’obsolescence. Dans le domaine comptable et financier, l’amortissement est une méthode permettant de répartir le coût d’un actif sur sa durée de vie utile estimée. Cette pratique permet aux entreprises de refléter la diminution progressive de la valeur des actifs immobilisés (comme les bâtiments, les machines, les équipements, etc.) dans leurs comptes et états financiers.
Objectifs de l’amortissement
- Répartition des coûts : L’amortissement permet de répartir le coût initial d’un actif sur plusieurs années, ce qui aide à éviter de charger une seule période comptable avec le coût total de l’actif.
- Refléter la réalité économique : En amortissant un actif, l’entreprise reconnaît que l’actif perd de sa valeur et de son efficacité au fil du temps, ce qui permet de présenter une image plus fidèle de sa situation financière.
- Aide à la prise de décision : Les informations sur l’amortissement peuvent aider les gestionnaires à prendre des décisions éclairées concernant le remplacement ou la maintenance des actifs.
Méthodes d’amortissement
Il existe plusieurs méthodes d’amortissement, les plus courantes étant :
- Ligne droite : La méthode la plus simple, où le coût de l’actif est réparti de manière égale sur sa durée de vie utile.
- Dégressif : Cette méthode accélère l’amortissement au début de la vie de l’actif, ce qui peut refléter une perte de valeur plus rapide au début de son utilisation.
- Unités de production : L’amortissement est basé sur l’utilisation réelle de l’actif, ce qui peut être pertinent pour les équipements dont l’usure dépend de la production.
Implications fiscales
L’amortissement a également des implications fiscales importantes. Pour les entreprises, les charges d’amortissement sont généralement déductibles du revenu imposable, ce qui peut réduire l’impôt sur les bénéfices. Les règles et taux d’amortissement peuvent varier selon les juridictions et sont souvent définies par la législation fiscale.
Qu’est-ce que l’immobilier ?
L’immobilier désigne l’ensemble des biens non déplaçables comprenant le sol ainsi que tout ce qui est construit ou planté de manière permanente sur le sol, comme les bâtiments, les maisons, les appartements, et les infrastructures associées. Le terme peut également englober les droits et les intérêts relatifs à ces biens. L’immobilier se divise en plusieurs catégories principales, chacune ayant ses spécificités et son utilisation.
Catégories principales de l’immobilier
- Immobilier résidentiel : Cette catégorie inclut les logements individuels ou collectifs destinés à l’habitation, tels que les maisons, les appartements, les villas, etc. L’immobilier résidentiel peut être occupé par le propriétaire ou mis en location.
- Immobilier commercial : Il concerne les espaces utilisés pour des activités commerciales, incluant les magasins, les bureaux, les hôtels, les restaurants, et d’autres établissements destinés au commerce ou aux services.
- Immobilier industriel : Cette catégorie regroupe les propriétés utilisées pour la production industrielle, l’entreposage, la logistique, telles que les usines, les entrepôts, et les parcs industriels.
- Immobilier de loisirs : Il englobe les propriétés utilisées pour les activités de loisirs et de tourisme, comme les complexes hôteliers, les parcs de loisirs, les terrains de golf, etc.
- Immobilier agricole : Cela inclut les terres cultivables, les fermes, les vignobles, et tout autre terrain utilisé pour l’agriculture et l’élevage.
Importance de l’immobilier
L’immobilier joue un rôle crucial dans l’économie en fournissant des espaces pour vivre, travailler, et se divertir. Il représente également une forme importante d’investissement et de patrimoine pour les individus et les entreprises. Les investissements immobiliers peuvent générer des revenus à travers la location ou la vente, tout en offrant un potentiel d’appréciation du capital à long terme.
Marché immobilier
Le marché immobilier fait référence à l’achat, la vente, et la location de biens immobiliers. Ce marché est influencé par de nombreux facteurs, tels que l’économie, les taux d’intérêt, la démographie, et la politique gouvernementale. Les fluctuations du marché immobilier peuvent avoir des répercussions significatives sur l’économie globale, comme on l’a vu lors de crises immobilières passées.
Comment fonctionne l’amortissement d’un bien immobilier ?
L’amortissement d’un bien immobilier fonctionne comme un mécanisme comptable permettant de répartir le coût d’acquisition d’un bien immobilier sur sa durée de vie utile estimée. Cela reflète la perte de valeur de l’immobilier au fil du temps due à des facteurs tels que l’usure, l’obsolescence ou les changements dans le marché immobilier. Bien que tous les systèmes comptables ne permettent pas l’amortissement des biens immobiliers de la même manière, le principe général reste similaire. Voici comment cela fonctionne généralement :
1. Détermination de la base d’amortissement :
La base d’amortissement est le coût d’acquisition du bien immobilier, qui peut inclure le prix d’achat, les frais de notaire, les taxes d’acquisition, et tout autre coût directement lié à l’achat du bien. Pour les biens immobiliers destinés à la location, cela peut également inclure le coût des améliorations ou des rénovations qui prolongent la durée de vie ou augmentent la valeur du bien.
2. Estimation de la durée de vie utile :
La durée de vie utile d’un bien immobilier est une estimation de la période pendant laquelle le bien restera fonctionnel et pourra générer des revenus. Cette durée peut varier en fonction du type de propriété, de son usage, et de son entretien. Par exemple, la durée de vie utile d’un bâtiment résidentiel n’est pas la même que celle d’un bâtiment industriel.
3. Choix de la méthode d’amortissement :
Plusieurs méthodes d’amortissement peuvent être appliquées aux biens immobiliers, mais la plus courante est la méthode linéaire. Avec cette méthode, le coût du bien est réparti de manière égale sur chaque année de sa durée de vie utile. D’autres méthodes, comme l’amortissement dégressif, peuvent être utilisées dans certains cas spécifiques ou selon les règles fiscales applicables.
4. Calcul de l’amortissement annuel :
Sous la méthode linéaire, l’amortissement annuel est calculé en divisant la base d’amortissement par la durée de vie utile estimée du bien. Par exemple, si un bâtiment acquis pour 200 000 euros est estimé avoir une durée de vie utile de 20 ans, l’amortissement annuel serait de 10 000 euros par an.
5. Comptabilisation de l’amortissement :
Chaque année, le montant calculé de l’amortissement est comptabilisé comme une charge dans les comptes de l’entreprise. Cela permet de réduire le résultat imposable de l’entreprise, tout en ajustant la valeur comptable du bien immobilier sur le bilan.
6. Implications fiscales :
L’amortissement d’un bien immobilier peut avoir des implications fiscales importantes, car il réduit le revenu imposable de l’investisseur ou de l’entreprise propriétaire. Les règles spécifiques peuvent varier selon les juridictions et il est important de consulter un expert pour comprendre les implications fiscales dans un contexte particulier.
Il est important de noter que dans certains systèmes comptables et fiscaux, les terrains sur lesquels les bâtiments sont construits ne sont pas considérés comme amortissables, car ils ne se déprécient pas avec le temps. Seules les constructions ou les améliorations sur le terrain sont sujettes à l’amortissement.
Les différentes méthodes d’amortissement
L’amortissement est un processus comptable utilisé pour répartir le coût d’un actif tangible ou intangible sur sa durée de vie utile. Plusieurs méthodes d’amortissement peuvent être appliquées, chacune ayant ses propres règles et impacts sur les états financiers d’une entreprise. Voici les méthodes d’amortissement les plus couramment utilisées :
1. Méthode Linéaire (ou Méthode en Ligne Droite)
La méthode linéaire est la plus simple et la plus couramment utilisée. Elle répartit le coût d’un actif de manière égale sur sa durée de vie utile estimée. La charge d’amortissement annuelle est calculée en divisant le coût de l’actif, moins sa valeur résiduelle (si applicable), par le nombre d’années de sa durée de vie utile.
2. Méthode Dégressive (ou Amortissement Dégressif)
La méthode dégressive permet une charge d’amortissement plus élevée les premières années et diminue avec le temps. Cela reflète l’idée que certains actifs perdent de leur valeur plus rapidement au début de leur utilisation. L’amortissement dégressif peut être calculé de différentes manières, dont la plus courante est la méthode du double dégressif, qui applique un taux fixe double de celui de la méthode linéaire.
3. Méthode des Unités de Production
Cette méthode base l’amortissement sur l’utilisation réelle de l’actif plutôt que sur le temps. La charge d’amortissement est calculée en fonction du nombre d’unités produites ou des heures de fonctionnement de l’actif pendant l’année, par rapport à sa capacité de production totale estimée. Cette méthode est particulièrement adaptée aux équipements dont l’usure dépend directement de leur utilisation.
4. Méthode du Solde Dégressif
Similaire à la méthode dégressive, la méthode du solde dégressif applique un taux d’amortissement constant au solde comptable non amorti de l’actif à chaque période. Le taux utilisé est généralement un multiple de celui qui serait utilisé en ligne droite. Cette méthode accélère l’amortissement par rapport à la méthode linéaire, mais pas autant que la méthode du double dégressif.
5. Méthode de l’Amortissement Somme des Années Digits (SYD)
La méthode SYD est une autre forme d’amortissement accéléré. Elle répartit le coût de l’actif en fonction de la somme des chiffres des années de sa durée de vie utile. Cela signifie que l’amortissement est plus élevé les premières années et diminue au fil du temps. La charge d’amortissement est calculée en multipliant le coût dépréciable de l’actif par une fraction dont le numérateur est le nombre d’années restantes de la durée de vie utile et le dénominateur est la somme des années digits.
Choix de la Méthode d’Amortissement
Le choix de la méthode d’amortissement dépend de plusieurs facteurs, tels que le type d’actif, l’utilisation prévue de l’actif, les politiques comptables de l’entreprise, et les exigences réglementaires ou fiscales. Il est important de choisir une méthode qui reflète le plus fidèlement possible la manière dont l’actif perd de sa valeur au profit de l’entreprise. La méthode choisie doit être appliquée de manière cohérente d’une période à l’autre pour assurer la comparabilité des états financiers.
Comment calculer la amortissement immobilière?
Le calcul de l’amortissement d’un bien immobilier permet de répartir le coût d’acquisition de ce bien sur sa durée de vie utile estimée. Cela reflète la diminution de la valeur de l’immobilier due à l’usure, à l’obsolescence ou à d’autres facteurs. Voici comment procéder au calcul de l’amortissement d’un bien immobilier, en utilisant la méthode linéaire, qui est la plus couramment appliquée pour l’amortissement immobilier.
Étapes du Calcul de l’Amortissement Linéaire d’un Bien Immobilier
Déterminer le Coût d’Acquisition :
- Le coût d’acquisition inclut le prix d’achat du bien immobilier, ainsi que tous les frais annexes nécessaires pour le mettre en service, tels que les frais de notaire, les droits d’enregistrement, et les coûts de rénovation initiale s’ils augmentent la valeur ou prolongent la durée de vie du bien.
Estimer la Valeur Résiduelle :
- La valeur résiduelle est le montant estimé que vous pensez pouvoir récupérer à la fin de la durée de vie utile du bien, une fois qu’il aura été complètement amorti. Pour de nombreux biens immobiliers, la valeur résiduelle peut être assez faible ou même nulle, surtout si le terrain n’est pas inclus dans l’amortissement.
Définir la Durée de Vie Utile :
-
- La durée de vie utile est le nombre d’années pendant lesquelles le bien est censé être utilisable et générer des avantages pour son propriétaire. Cette durée peut varier selon le type de bien immobilier et son utilisation. Par exemple, pour un bâtiment résidentiel, on peut estimer une durée de vie utile de 20 à 50 ans ou plus.
Calculer l’Amortissement Annuel :
- Utilisez la formule suivante pour calculer l’amortissement annuel selon la méthode linéaire : Amortissement annuel = coût d’acquisition – valeur Résiduelle / Durée de vie utile
- Par exemple, si un bâtiment est acquis pour 200 000 euros, avec une valeur résiduelle estimée à 20 000 euros et une durée de vie utile de 40 ans, l’amortissement annuel serait : 200000 − 20000 / 40 = 4500 euros par an
Points Importants à Considérer
- Méthode d’Amortissement : La méthode linéaire est la plus simple et la plus couramment utilisée pour l’amortissement immobilier, mais d’autres méthodes peuvent être envisagées en fonction des spécificités comptables ou fiscales.
- Réglementations Comptables et Fiscales : Les règles concernant l’amortissement immobilier peuvent varier selon les juridictions. Il est important de se conformer aux normes comptables locales et aux lois fiscales en vigueur.
- Révisions de l’Amortissement : La durée de vie utile d’un bien et sa valeur résiduelle peuvent être réévaluées au fil du temps. Si ces estimations changent, l’amortissement annuel peut également devoir être ajusté.
L’amortissement immobilier est un aspect important de la gestion financière d’un bien, permettant de répartir son coût de manière équitable sur sa durée de vie utile et de refléter plus précisément sa valeur dans les comptes de l’entreprise ou du propriétaire.
Comprendre le tableau d’amortissement d’un bien immobilier
Un tableau d’amortissement d’un bien immobilier est un document financier qui détaille la manière dont l’amortissement d’un bien immobilier est réparti sur sa durée de vie utile. Ce tableau est particulièrement utile pour les investisseurs immobiliers et les propriétaires d’entreprises qui souhaitent amortir un bien immobilier, car il leur permet de visualiser l’impact de l’amortissement sur leur situation financière au fil du temps.
L’amortissement d’un bien immobilier consiste à étaler son coût d’acquisition (moins sa valeur résiduelle) sur la période pendant laquelle le bien est censé être utilisé.
Composantes Clés du Tableau d’Amortissement
- Coût d’Acquisition : Le prix d’achat du bien, incluant les frais annexes tels que les frais de notaire, les droits d’enregistrement, et parfois les coûts de rénovation.
- Valeur Résiduelle : La valeur estimée du bien à la fin de sa durée de vie utile.
- Durée d’Amortissement : La durée sur laquelle le coût du bien sera amorti. La “durée amortissement appartement” ou la “durée amortissement immobilier” varie généralement selon le type de bien et son usage. Par exemple, pour un appartement ou un bâtiment résidentiel, cette durée peut être de 20 à 50 ans.
- Montant de l’Amortissement Annuel : Calculé en divisant le coût d’acquisition ajusté (coût d’acquisition moins valeur résiduelle) par la durée d’amortissement.
- Amortissement Cumulé : Le total de l’amortissement accumulé depuis l’acquisition du bien jusqu’à l’année en cours.
- Valeur Nette Comptable : La valeur du bien à la fin de chaque période d’amortissement, calculée en soustrayant l’amortissement cumulé du coût d’acquisition.
Exemple Simplifié de Tableau d’Amortissement
Imaginons l’amortissement d’un appartement acquis pour 200 000 euros, avec une valeur résiduelle estimée à 20 000 euros et une durée d’amortissement de 30 ans. L’amortissement annuel serait de (200 000 – 20 000) / 30 = 6 000 euros par an.
Année | Amortissement Annuel | Amortissement Cumulé | Valeur Nette Comptable |
---|---|---|---|
1 | 6 000 | 6 000 | 194 000 |
2 | 6 000 | 12 000 | 188 000 |
… | … | … | … |
30 | 6 000 | 180 000 | 20 000 |
Points Importants
- Amortir un bien immobilier permet de répartir son coût sur plusieurs années, ce qui aide à gérer les flux de trésorerie et à planifier les dépenses futures.
- La durée d’amortissement doit être choisie de manière réaliste pour refléter l’usure prévue et l’utilisation du bien.
- Les règles fiscales peuvent influencer la manière dont l’amortissement est calculé et déclaré. Il est donc crucial de consulter un expert comptable ou fiscal pour s’assurer de la conformité avec la législation locale.
En résumé, un tableau d’amortissement d’un bien immobilier est un outil essentiel pour les investisseurs et les propriétaires d’entreprise, car il fournit une vue d’ensemble claire de la manière dont la valeur d’un bien est amortie au fil du temps, influençant ainsi les décisions financières et fiscales.
Les avantages fiscaux de l’amortissement d’un bien immobilier
L’amortissement d’un bien immobilier offre plusieurs avantages fiscaux qui peuvent être particulièrement intéressants pour les investisseurs et les propriétaires d’entreprises. Ces avantages permettent souvent de réduire l’impôt sur le revenu ou sur les sociétés, d’améliorer le flux de trésorerie et d’optimiser la rentabilité des investissements immobiliers. Voici les principaux avantages fiscaux liés à l’amortissement d’un bien immobilier :
1. Réduction de l’Impôt sur le Revenu
L’amortissement est considéré comme une charge d’exploitation déductible, ce qui signifie qu’il peut être soustrait du revenu imposable de l’entreprise ou de l’investisseur. Cela réduit le montant global de l’impôt à payer, puisque l’impôt est calculé sur un revenu net inférieur. En pratique, bien que l’amortissement ne représente pas une sortie de trésorerie réelle, il permet de diminuer le revenu imposable.
2. Amélioration du Flux de Trésorerie
En réduisant l’impôt à payer, l’amortissement améliore indirectement le flux de trésorerie de l’investisseur ou de l’entreprise. Cette économie d’impôt peut être réinvestie dans l’entreprise ou utilisée pour couvrir d’autres dépenses, contribuant ainsi à la croissance et à la stabilité financière.
3. Planification Fiscale et Financière
L’amortissement permet une certaine flexibilité dans la planification fiscale et financière. En ajustant la durée d’amortissement et en choisissant la méthode d’amortissement la plus appropriée (linéaire, dégressive, etc.), les investisseurs peuvent optimiser leur charge fiscale annuelle en fonction de leurs besoins et de leur situation financière.
4. Valorisation de l’Investissement
L’amortissement aide à aligner la valeur comptable du bien immobilier sur sa valeur de marché réelle au fil du temps, en tenant compte de l’usure et de l’obsolescence. Cela permet de présenter une image financière plus précise de l’entreprise, ce qui peut être avantageux lors de la recherche de financements ou dans le cadre de transactions commerciales.
5. Incitations à l’Investissement
Les avantages fiscaux liés à l’amortissement peuvent rendre l’investissement immobilier plus attractif. En effet, la possibilité de réduire l’impôt à payer augmente le rendement net de l’investissement, ce qui peut encourager les investisseurs à allouer des ressources dans l’immobilier plutôt que dans d’autres types d’actifs.
Limitations et Considérations
- Réglementations Spécifiques : Les avantages fiscaux de l’amortissement peuvent varier en fonction des lois fiscales de chaque pays ou région. Il est important de se conformer aux règles locales et de consulter un expert fiscal pour maximiser les avantages tout en restant en conformité.
- Non-applicabilité aux Terrains : Généralement, les terrains ne sont pas amortissables car ils ne se déprécient pas avec le temps. Seules les constructions et les améliorations sur le terrain peuvent être amorties.
- Réajustements et Réévaluations : Les propriétaires doivent être prêts à ajuster leurs calculs d’amortissement si la durée de vie utile estimée du bien change ou si des rénovations significatives augmentent sa valeur.
En conclusion, l’amortissement d’un bien immobilier offre des avantages fiscaux significatifs qui peuvent améliorer la rentabilité des investissements immobiliers et aider à la gestion financière. Cependant, il est crucial de bien comprendre les règles fiscales applicables et de planifier soigneusement pour maximiser ces avantages.
Les limites de l’amortissement d’un bien immobilier
L’amortissement d’un bien immobilier, bien qu’offrant plusieurs avantages, notamment en termes de gestion financière et d’optimisation fiscale, présente également certaines limites et contraintes qu’il est important de considérer. Voici les principales limites associées à l’amortissement d’un bien immobilier :
1. Complexité administrative et comptable
L’amortissement nécessite un suivi comptable rigoureux et une bonne connaissance des normes comptables et fiscales applicables. La détermination de la base d’amortissement, le choix de la méthode d’amortissement, le calcul annuel et le suivi de l’amortissement cumulé peuvent s’avérer complexes et nécessiter l’intervention d’experts comptables, ce qui peut engendrer des coûts supplémentaires pour l’entreprise ou l’investisseur.
2. Non-reconnaissance de la plus-value potentielle
L’amortissement reflète une diminution théorique de la valeur d’un bien immobilier due à l’usure et au temps. Cependant, en pratique, la valeur marchande de l’immobilier peut augmenter au fil du temps en raison de facteurs tels que l’emplacement, les améliorations du marché immobilier, ou des investissements dans des rénovations. L’amortissement ne tient pas compte de cette plus-value potentielle, ce qui peut conduire à une sous-évaluation du bien sur le bilan de l’entreprise.
3. Restrictions fiscales
Bien que l’amortissement puisse offrir des avantages fiscaux, comme la réduction du revenu imposable, il est soumis à des règles et des limitations strictes. Par exemple, certains pays ou juridictions peuvent limiter la capacité d’amortir les biens immobiliers résidentiels ou imposer des conditions spécifiques pour l’amortissement des propriétés commerciales. De plus, la réforme fiscale peut modifier ces règles, affectant la planification fiscale à long terme.
4. Impact sur la valeur nette comptable
L’amortissement réduit la valeur nette comptable du bien immobilier dans les livres de l’entreprise, ce qui peut affecter les ratios financiers et la perception de la santé financière de l’entreprise par les investisseurs, les créanciers et les autres parties prenantes. Une valeur nette comptable plus faible peut influencer la capacité de l’entreprise à obtenir du financement ou à négocier des conditions de prêt favorables.
5. Absence de flexibilité
Une fois qu’une méthode d’amortissement est choisie et appliquée, les entreprises ont généralement peu de flexibilité pour changer de méthode sans justification valable. Cela peut limiter la capacité de l’entreprise à s’adapter à des changements dans son environnement opérationnel ou financier.
6. Non-applicabilité aux terrains
L’amortissement s’applique aux bâtiments et aux améliorations foncières, mais pas aux terrains eux-mêmes, car ils ne se déprécient pas avec le temps. Cela peut compliquer le calcul de l’amortissement pour les propriétés qui incluent à la fois des terrains et des bâtiments, nécessitant une allocation précise des coûts entre le terrain et les améliorations.
Conclusion
En somme, l’amortissement d’un bien immobilier est un outil comptable permettant d’étaler la charge d’un investissement sur plusieurs années. Il est important de bien choisir la méthode d’amortissement adaptée à votre situation et à la nature de votre bien immobilier, et de respecter les règles fiscales en vigueur pour en bénéficier.
L’amortissement peut présenter des avantages fiscaux intéressants, mais il est important de se rappeler que cela ne doit pas être le seul critère de choix pour amortir un bien immobilier. Il faut également tenir compte de la durée de vie utile du bien, de sa valeur résiduelle, ainsi que de l’impact de l’amortissement sur la gestion de trésorerie de votre entreprise.
Enfin, il est important de prendre en compte les limites de l’amortissement d’un bien immobilier, notamment en ce qui concerne les biens dits “impropres à la location” ou les biens dits “de prestige”.
En conclusion, l’amortissement d’un bien immobilier est un sujet complexe mais important pour tout investisseur immobilier ou dirigeant d’entreprise. En comprenant les différentes méthodes d’amortissement, les avantages fiscaux liés à l’amortissement, ainsi que les limites de cette pratique, vous pourrez prendre des décisions éclairées et optimiser la gestion de votre patrimoine immobilier.
A: Il n’est pas possible d’amortir la totalité d’un bien immobilier en une seule année. L’amortissement se fait sur plusieurs années en fonction de la durée de vie estimée de l’immeuble.
A: La durée de vie d’un bien immobilier dépend de plusieurs facteurs tels que l’âge de l’immeuble, l’état général, les matériaux de construction, l’usage prévu, etc. Il est recommandé de faire appel à un expert-comptable ou un technicien spécialisé pour déterminer la durée de vie d’un bien immobilier.
A: Oui, l’amortissement d’un bien immobilier permet de réduire le montant de l’impôt sur les bénéfices en diminuant le bénéfice imposable. Cela peut représenter un avantage fiscal intéressant pour les entreprises.
A: Oui, les travaux de rénovation d’un bien immobilier peuvent être amortis. Cependant, il est important de faire la distinction entre les travaux de maintenance et les travaux d’amélioration, qui ne sont pas amortissables.
A: Oui, il est possible de reprendre l’amortissement d’un bien immobilier après une interruption. Il suffit de calculer la valeur résiduelle restante et de continuer l’amortissement sur la durée restante.